M.Tullii Ciceronis, Volume 1 : « Opera omnia Quae extant, a Dionysio Lambino – ex codicibus manuscriptis emandata, Ex in sectiones apparatui – Latina locutionis respondentes distincta » - Précédé de la vie de Cicéron : « Patria, genus, ingenium, studia, doctrina, mores, vita, facta, res gestae, mors:omnia, fere ex ipso Cicerone a Dionys Lambino collecta » - suivi de Volume 2 : M.Tullii Ciceronis, « Operum Tomus secundus » Genevae, Coloniae Allobrogum, Ex Typographia Iacobi Stoer, 1624, 7ff+704+720 pages Reliure plein cuir, dos à 4 nerfs, fleurons entre les nerfs, manque en coiffe de queue. Encadrement à double filet sur les plat. A la place de la maison d’édition est inscrit en caractères rouges recouverts de fleurons noirs : Coloniae Allobrogum. Quelques ouvrages seulement témoignent ainsi de l’histoire de l’édition en Suisse au début du XVIIe siècle. Depuis la Réforme les livres imprimés à Genève n’entraient pas facilement en France (les livres de controverse protestante n’étaient pas admis en France). Pour détourner l’attention des douaniers un imprimeur s’installa à Cologny près de Genève et inscrivit à l’emplacement de l’édition « Coloniae Allobrogum » dans l’idée que la douane française confonde avec Cologne sur le Rhin. Son exemple a été suivi par d’autres imprimeurs comme Jacob Stoers. Cependant la grogne des imprimeurs lyonnais fit bientôt suspecter ladite mention. La désignation Coloniae Allobrogum imprimée en caractères rouges a presque aussitôt été recouverte d’un fleuron noir. L’éditeur, Jacob Stoer, a travaillé avec divers imprimeurs avant de créer sa propre entreprise en 1572. Après des débuts difficiles, il travaille d’abord principalement pour des libraires lyonnais, puis intensifie sa collaboration avec les libraires genevois dans les années 1580. Grâce à sa réputation grandissante, des libraires allemands viennent à lui en 1590 et, au début du XVIIe siècle, des libraires anglais. Stoer publie un catalogue de 370 titres (religion, droit, auteurs grecs et latins, manuels scolaires et ouvrages scientifiques) et représente ses collègues de Genève et de Lyon aux foires de Francfort. Son imprimerie, continuée par son fils Joseph, fonctionna sous son nom jusqu’en 1648.